Je l'aime énormément Paradise Towers, mais je comprend qu'il rebute. C'est selon moi une très bonne histoire mais qui ne marche que sur le papier! Elle marque au moins le début d'autre chose de bien plus fascinant.
Tu compte continuer sur les saisons 25 et 26?
Le montage est franchement naze. Le cliffhanger (rejoué, comme à chaque épisode) n’a pas de suite immédiate, seulement dans une scène séparée. Et l’intervention deus-ex-machinéenne d’un robot vide-ordure tueur est trop grosse. Dommage, j’aimais bien les deux mamies cannibales.
Idem, le Docteur passe tout l’épisode à se faire capturer pour au final revenir entre les mains du même homme. Et je n’ai pas l’impression que son séjour ait été si utile que cela.
Un autre problème, c’est qu’à partir d’un pitch de base d’une tour dystopique, on se retrouve avec des péripéties si chiantes, et une imagination assez limitée. La fameuse piscine est ridiculement petite. La tour fait trop humaine - seulement 300 étages, ce n’est pas si impressionnant. Gizmo évoque également la non-utilisation de la verticalité du lieu. Ce n’est pas tout à fait vrai au niveau du script je trouve : avec de haut en bas la présence du toit piscine, des quartiers des dirigeants, des appartements, des repères des Kangs, et enfin des souterrains vide-ordure, il y a une certaine notion de contraste… mais c’est sûr qu’on n’atteint pas les niveaux d’un Gridlock ou même d’un The Long Game, pour citer des exemples plus modernes, parce que jamais la réal n’en fait quelque chose. Le sérial devrait beaucoup plus se reposer sur des problèmes de déplacements, d’infiltration et d’exploration, mais au lieu de cela, tout est trop facile : la main invisible du scénariste agit beaucoup trop (les Blues Kangs ne servent à rien et se rallient immédiatement au Docteur), et tout le monde se déplace à sa guise. C’est donc globalement peu crédible.
Le budget y est sans doute pour beaucoup (la taille de la piscine et les couloirs similaires, surtout), mais malgré ces défauts, l’ambiance du sérial reste assez atypique et plaisante. Pour en finir avec cette piscine, je trouve presque un côté assez creepy dans la façon dont elle est filmée, la vacuité et le silence du lieu. On en vient presque à regretter le “confort” des tunnels auxquels on a été habitué.
L’atmosphère est toujours autant aidée par l’humour assez original. Le passage où le Docteur, interrogé, inverse petit à petit la tendance jusqu’à se retrouver en position de force, est assez marrant. Cela laisse imaginer le côté assez manipulateur de ce Docteur, ce pour quoi il est en partie connu si je ne me trompe pas. Pex reste aussi un personnage toujours aussi connement réussi. La scène de l'ascenseur où Mel dit tout ce qui pourrait mal se passer, et tout se passe ainsi, est aussi assez marrante.
Il y a trop de ces moments qui ajoutent de la légèreté et un second degré à l’histoire pour que je déteste cet épisode. D’un autre côté, je dirais aussi qu’il n’y a pas assez d’humour pour rendre le sérial totalement drôle et réussi en ce sens. Mel par exemple, est écrite comme une débile finie, totalement naïve voire presque agaçante pour le coup, même si Bonnie Langford est toujours toute choupie.
De la même façon, le lore sur l’architecte reste intrigant sur le papier. Les révélations finales peuvent potentiellement rendre curieux... si on était en partie 2. Ici, on sait que la fin approche, et tout est fait avec zéro subtilité, voire zéro effort de recherche de la part du Docteur. Le scénar offre au spectateur la réponse, et c’est assez dommage, surtout le twist qui arrive comme un cheveu sur la soupe. A nouveau, le montage n’a sans doute pas dû aider, le point de vue des habitants des tours étant présent depuis le début sans trop de raison ou de développement.
Un épisode qui fait des détours pas possibles pour nous balancer l’essentiel de façon frustrante : il manque un vrai scénario, et peut-être un vrai propos social, qui viendra peut-être dans l’ultime partie. C’est décevant, car il y a de vraies qualités aux idées du sérial.